Projet de revitalisation du centre-bourg de Largentière et de développement du territoire

Un nouveau jour pour le Centre bourg de Largentière

Fin 2014, la communauté de communes du Val de Ligne et la commune de Largentière ont été lauréates, ensemble, d’un dispositif expérimental lancé par le gouvernement. Il s’agit de redonner vie et dynamisme aux territoires ruraux. Comment ? En renforçant la centralité et l’attractivité de leurs centres-bourgs.

Concrètement, il s’agit de mener des actions en matière d’amélioration de l’habitat privé, de maintien des services et commerces, mais aussi d’aménagements publics et de valorisation du patrimoine, en portant une attention particulière au centre-bourg de Largentière. Le but : renverser la tendance en inspirant une nouvelle dynamique, qui pourra se concrétiser à travers des initiatives privées comme publiques. La qualité du cadre de vie est au cœur de cette politique.

Le projet se déploie aussi à l’échelle du territoire intercommunal du Val Ligne, avec la mise en place de politiques dites « structurantes », surtout au niveau du développement économique : comment consolider la dynamique touristique ? Comment étayer le tissu artisanal et commercial ? Quelles filières d’avenir faut-il soutenir ?

Le projet doit donc articuler deux échelles d’actions, très complémentaires. En les alliant, on favorise une action plus cohérente et aux effets plus durables. L’engagement de nos deux collectivités dans ce projet témoigne de notre volonté d’établir une coopération locale et d’utiliser au mieux les ressources du territoire.

Quel constat de départ

Le bourg de Largentière est riche d’un exceptionnel patrimoine, hérité de son histoire médiévale et de son passé industriel peu commun (mines argentifères). Mais la commune a connu une profonde mutation, suite à la disparition de l’exploitation minière dans les années 1980 : déclin démographique, perte de dynamisme économique, dégradation du patrimoine et de l’image de la commune…

Le territoire du Val de Ligne, quant à lui, a pour avantage d’offrir un cadre de vie de grande qualité. Cependant, ses richesses sont souvent méconnues et son identité territoriale n’est pas assez affirmée.

Avec le « projet centre-bourg », il s’agit d’impulser une nouvelle dynamique en s’appuyant à la fois sur les atouts du bourg-centre historique de Largentière et sur la situation du Val de Ligne au cœur de l’Ardèche du sud.

Le projet s’appuie donc d’abord sur un état des lieux du territoire, en prenant soin de bien en analyser les enjeux.

Une vraie stratégie à l'appui

Dans le dossier initial monté pour candidater à « l’AMI centres-bourgs », une stratégie a été esquissée. Elle permet de pointer quels sont les axes de progrès sur lesquels il faut travailler pour que le bourg retrouve sa vitalité et que son bassin de vie puisse en bénéficier.

L’objectif est de créer les conditions du changement. Pour cela, on peut s’appuyer sur 3 grands leviers :

  • La rénovation du cadre de vie : amélioration de l’habitat, encouragement à la rénovation énergétique, requalification d’espaces publics…
  • La redynamisation du tissu économique et culturel : soutien et accompagnement des initiatives locales, mais aussi renforcement ou repositionnement de services publics;
  • La préservation et la mise en valeur du patrimoine local : mise en place d’une AVAP (aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine), valorisation touristique et culturelle du patrimoine emblématique…

 

Pour le Val de Ligne et pour Largentière, ce projet est l’occasion de tracer les contours d’un projet de territoire et de renforcer la cohérence de leurs politiques et actions.

Une coopération locale

Le projet de revitalisation du centre-bourg de Largentière est porté conjointement par la communauté de communes du Val de Ligne et la commune de Largentière, qui sont toutes deux engagées humainement et financièrement dans le projet.

Le Val de Ligne, qui a été à l’initiative du projet, demeure le chef de file de son ingénierie. C’est donc la communauté de commune qui assure la coordination du projet.

De nombreux partenaires sont aussi mobilisés, en apportant des conseils, un appui technique ou des financements. Ils participent ainsi au pilotage du projet, à travers le comité de pilotage et le comité technique du projet.

On trouve ainsi parmi les partenaires et soutiens du projet : le Pays de l’Ardèche Méridionale, le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, les chambres consulaires (CCI et CMA), le CAUE 07 (conseil d’architecture d’urbanisme et d’environnement), EPORA (établissement public foncier de l’ouest Rhône-Alpes), le département de l’Ardèche, la région Rhône-Alpes… Sans compter le rôle des services de l’état (à voir « des soutiens institutionnels forts »).

Des soutiens institutionnels forts

Le programme expérimental de revitalisation des centres-bourgs est mené sous l’égide du ministère du Logement, de l’Égalité des Territoires et de la Ruralité. Au niveau national, son pilote est le Commissariat Général à l’Egalité des Territoires (CGET).

Ce programme bénéficie du soutien financier de l’état, principalement à travers la mobilisation de 2 grands fonds :

Le Fonds National pour l’Aménagement du Territoire (FNADT), mobilisé ici pour financer l’ingénierie des projets centres-bourgs, c’est-à-dire les moyens nécessaires à l’élaboration et à l’animation des projets (ressources humaines, études préalables, concertation, communication). Ce financement est attribué pour une durée de 3 ans.
Dans le cas du bourg de Largentière, une convention d’ingénierie avec le FNADT a été signée en décembre 2014, valable jusqu’en décembre 2017. Un total de 332 500 euros a ainsi été attribué.

Financements

L’Agence Nationale pour l’Habitat (ANAH), mobilisée ici pour financer les actions d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain, qui sont au cœur des opérations de revitalisation. Ce financement est attribué, par convention, pour 6 ans. Mais il faut pour cela que le projet soit d’abord bien défini au niveau opérationnel.
Pour le bourg de Largentière, comme pour de nombreux autres lauréats, la partie opérationnelle du projet de revitalisation est en cours d’élaboration. Nous ne connaissons donc pas encore le montant de l’aide qui nous sera attribuée dans ce cadre : cela va dépendre des actions que l’on va programmer exactement.

Ces financements doivent permettre d’amorcer la dynamique. Mais d’autres aides doivent aussi être recherchées, selon les actions envisagées, par exemple auprès des collectivités territoriales (région, département…), d’autres fonds étatiques ou d’autres acteurs publics . (à voir « une coopération locale »).

De son côté, l’état complète son aide à travers l’expertise, l’appui de ses services, qu’il s’agisse de la Sous-Préfecture et des services déconcentrés de l’état : DDT (Direction Départementale des Territoires), DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), DIRRECTE (Direction Régionale des Entreprises de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi, STAP 07 (Services Territoriaux de l’Architecture et du Patrimoine).

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